L'Aïkido

La pratique de l’aïkido en club obéit à certaines règles d’organisation assez strictes, héritées de la tradition et de la culture japonaises.

Elles ont un but d’authenticité, afin de réunir les conditions nécessaires à une pratique dans l’esprit traditionnel du Budo, et d’éducation, en permettant aux pratiquants de s’imprégner, par l’observation de ces codes, d’une bonne conduite à l’égard des autres pratiquants et du lieu de pratique. Chaque point de l’étiquette, « Reïshiki », a donc un rôle que tout pratiquant est invité à respecter lorsqu’il rentre dans un dojo. Les règles sont d’ailleurs généralement les mêmes pour les autres arts traditionnels japonais.

Pour ce qui est de la pratique elle même, je vous suggère de venir le découvrir avec nous. Il n'existe pas de compétition en Aïkido.

l'Aïkido et les jeunes :

L'Aïkido comme tous les sports, représente un apport bénéfique pour l'enfant. Il favorise son développement psychologique, social et physiologique. Canaliser son énergie, maîtriser son comportement vis à vis de soi même et des autres ... Voilà deux exemples de qualités développées par la pratique de l'Aïkido. Grâce à un entraînement alternant dépense physique, détente, et décontraction, l'Aïkido se positionne comme un système d'éducation où règne le respect et l'apprentissage des règles. Ainsi, l'Aïkido se propose de développer l'activité motrice, la connaissance de soi, la perception du geste. Cette discipline est donc conseillée aux enfants timides ayant besoin de s'extérioriser ou tout au contraire, à ceux ayant de la difficulté à conserver leur attention par suite d'un trop plein d'énergie difficilement maîtrisable. Sur le plan physique, sont principalement développées la coordination, la connaissance de son corps ainsi que la souplesse et la rapidité.

L'Aïkido est un art martial qui s'adapte tout particulièrement aux adolescents par une pratique dynamique et intensive. Le plus important est que l'enfant est choisi librement son activité sportive.

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Le Hakama

Hakama
Le hakama
Origine :

Le mot Hakama vient du mot « Hakamo » qui désigne un vêtement porté à partir de la taille par les femmes dans les temps anciens. Il est possible de retrouver ce mot dans « Nihonshoki » : annales historiques rédigées en 720, et aussi dans le « Kojiki » : chroniques historiques, allant de la création du Japon à l'an 628. Ce mot est couramment utilisé depuis l'époque des dieux. Le Hakama a évolué en fonction des époques et l'on peut penser que le Hakama d'Aïkido utilisé à notre époque provient de l'équitation possédant un large pli d'aisance (élargissure) à l'entrejambes.

Le Hakama était, à l'origine, un moyen de protection des jambes des cavaliers contre les arbustes, etc. ..., similaire aux pantalons des cow-boys. Le cuir étant difficile à trouver au Japon, un matériau épais lui fut substitué. Après, les samouraïs sont descendus de cheval, et sont devenus des soldats à pied. Les samouraïs à pied ont persisté à porter les vêtements des cavaliers afin de marquer leur différence et de pouvoir être plus facilement identifiables. Il y avait plusieurs sortes de Hakama. Un Hakama était un genre de jupe en tube, sans « jambes ». Un autre était semblable, mais beaucoup plus long, et était porté lors des visites au shogun ou à l'empereur. Ils avaient environ 12 à 15 pieds de longueur, et étaient pliés et repliés, placés entre les pieds et l'arrière du visiteur (avec l'aide d'un habilleur). Cela rendait leur déplacement à genoux « shikko » difficile, ainsi que la cache éventuelle d'une arme.

Le Hakama traditionnel n'était pas d'une couleur uniforme. Il avait des dessins tissés ou imprimés. On trouve aujourd'hui des textiles synthétiques qui sont d'un entretien plus facile et conservent mieux les plis. Le Hakama doit atteindre la malléole externe de la cheville. Plus long, il devient gênant.

A présent, le Hakama de couleur blanche est habituellement porté par les maîtres d'après guerre. Auparavant, le Hakama blanc était porté par les débutants. Le deuxième doshu, Kishomaru Ueshiba, portait un Hakama de couleur grise ; O Sensei portait indifféremment un Hakama blanc ou noir.

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keikogi
Le keikogi

zori
Les zori
Aujourd'hui :

La tenue traditionnelle pour la pratique de l'Aïkido est composé du « GI » kimono, attaché grâce à une ceinture « OBI » , et pour les plus gradés d'un « HAKAMA ». Les « ZORI » sont une sorte de sandales en paille, que l'on porte en allant vers le tatami. Le hakama est un vêtement très ancien dans la culture traditionnelle du Japon.

En général, le hakama est teint en noir ou dans une couleur foncée comme le bleu marine. Symboliquement, il représente avec le gi, très souvent de couleur blanche, l’union des contraires (in et yo) du Taiji. Le principe négatif ou In (Yin en chinois) est matérialisé par le gi blanc : le haut du corps doit en effet être complètement décontracté lors de la pratique afin de laisser le ki s’écouler librement. Le principe positif ou Yo (Yang) est symbolisé par le hakama noir : l’aïkidoka doit avoir une posture stable et solide et être ancré dans le sol.

Ainsi, les deux polarités s’unissent au niveau du hara, c’est-à-dire au niveau de la ceinture. En effet, le hara est le centre de tout mouvement, qui est le fruit d’une harmonisation correcte entre ces deux principes. Les plis du hakama ont également une portée symbolique. A l’avant, on peut en remarquer cinq, et à l’arrière un seulement. Les cinq plis de l’avant représenteraient la compassion, la fidélité, la courtoisie, l’harmonie entre individus, et la confiance. Quant au pli arrière, il fait allusion à la sincérité. Ce sont autant de règles que le pratiquant devrait se remémorer à chaque fois qu’il enfile ou replie son hakama.

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Les 7 plis du Hakama :

« Les sept plis du Hakama symbolisent les sept vertus du Budo. Nous retrouvons ces qualités chez le samouraï d'antan. Le Hakama nous incite à refléter la vraie nature du bushido. Le port du Hakama symbolise les traditions qui se sont perpétuées de génération en génération. L'Aïkido étant issu de l'esprit du bushido, nous devons nous efforcer dans notre pratique de polir les sept vertus traditionnelles. »
( Moriheï Ueshiba )

Ces sept vertus sont, sans aucune hiérarchie entre elles :

Jin (bienveillance, générosité)

La bonté ou la bienveillance suppose une attitude pleine d'attention pour autrui, sans considération d'origine, d'âge, de sexe, d'opinion ou de handicap. Le respect permanent des autres avec le souci de les honorer sans jamais leur causer de trouble ou de peine inutile conduit naturellement à une concorde sociale mutuelle. Nous retrouvons ici le « Bushi No Nasake », la sympathie ou la clémence du guerrier nippon, qui pouvait certes trancher de son sabre tout problème lui étant soumis, mais qui possédait également la possibilité de pacifier les esprits sans ôter la vie.

Gi (honneur, justice)

Le sens de l'honneur passe par le respect de soi-même, d'autrui, et des règles morales que l'on considère comme justes. C'est être fidèle à ses engagements, à sa parole, et à l'idéal que l'on s'est choisi.

Rei (courtoisie, étiquette)

La politesse n'est que l'expression de l'intérêt sincère et authentique porté à autrui, quelle que soit sa position sociale, au travers de gestes et d'attitudes pleines de respect et de sollicitude. Le cérémonial et l'étiquette font partie de l'extériorisation de la politesse.

Chi (sagesse, intelligence)

Le sage a toujours quelque chose à apprendre, même d'un fou, alors que le fou n'a plus rien à apprendre, même d'un sage. La sagesse est ici synonyme d'aptitude à discerner en tous lieux et en toutes choses, le positif et le négatif, à n'accorder aux choses et aux événements que l'importance qu'ils ont, sans être aveuglé ni se départir de la sérénité si durement acquise sur le tatami.

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Shin (sincérité)

La sincérité est impérative dans l'engagement martial : sans elle, la pratique n'est que simulation et mensonge, tant pour soi-même que pour autrui ; l'engagement se doit d'être total, permanent, sans équivoque, et la sincérité de celui-ci se constate facilement ; l'illusion ne peut perdurer longtemps devant les exigences et le réalisme de la Voie.

Chu (loyauté)

Une valeur en voie de disparition dans notre société contemporaine, alors même que cette valeur est le ciment indéfectible de nos disciplines martiales. Le Budoka s'engage à une fidélité totale et à un respect loyal des règles internes à son Ecole. C'est là le reflet de la rectitude du corps et de l'esprit du pratiquant.

Koh (piété)

La piété s'entend ici dans le sens de respect profond et authentique des bases de nos pratiques martiales, bases techniques, spirituelles, historiques, philosophiques...

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les grades

Obi,ceinture
Obi
Les grades sont de deux sortes en Aïkido :

  • Les Kyu pour les ceintures blanches.
  • Les Dan à partir de la ceinture noire, le premier Dan permettant de porter la ceinture noire.

Le débutant qui monte pour la première fois sur un Tatami est d'office 6è Kyu. Après quelques temps de pratique, il passera le 5è Kyu, puis le 4è et ainsi de suite jusqu'au 1er Kyu (équivalent de la ceinture marron) qui sera le dernier grade avant de se présenter à la ceinture noire 1er Dan.

Premier Dan en Japonais se dit « SHODAN ». L'idéogramme SHO signifiant débutant: on débute l'Aïkido à partir de la ceinture noire! Tous les arts Japonais, qu'ils soient martiaux (Judo, Kendo, Karaté) ou traditionnels (cérémonie du thé, jeu de Go, Shaku hachi -flûte Japonaise-) ont également un système de Dan. Le Dan est souvent mal compris en Occident. D'une manière générale, il sanctionne un niveau technique, bien sûr, mais également un état de progression intérieur lié à la pratique.

Dans un Dojo, tel élève méritera un grade pour la finesse de sa technique et tel autre bien moins doué aura un grade équivalent ou supérieur en raison de son comportement vis à vis des autres et du Dojo. Deux élèves pratiquant depuis le même nombre d'années et au même rythme n'ont pas forcément au départ les mêmes qualités physiques. Il est évident que l'un aura une forme extérieure plus agréable, plus fine. Mais qui peut juger de la progression intérieure, conséquence directe d'une pratique assidue ? En fait, le professeur seul.

Cela peut poser un problème pour les passages de grades « DAN » qui, souvent, se passent devant un jury ne connaissant pas le pratiquant. A ce moment là, seuls la forme de la technique, l'âge, les possibilités, les défauts rédhibitoires, la perfectibilité peuvent être jugés. Fort heureusement, dans notre pays, les examinateurs sont des gens compétents et avisés, capables de prendre en compte les différents paramètres nécessaires à un bon jugement. Dès l'instant où l'on se présente devant eux, il faut accepter leur décision.

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Le travail de l'Aïkido est composé de plusieurs formes :

Le travail à mains nues est la forme traditionnelle de travail. Il se décompose en trois formes :

  • Suwari Waza (les deux partenaires sont à genoux)
  • HamniHandachi Waza (l'attaquant est debout)
  • Tachi Waza (les deux partenaires sont debout)

Le travail avec les armes est un dérivé de la pratique à mains nues. Les armes utilisées sont :

  • Le tanto (couteau)

tanto
Le tanto

  • Le jo (bâton d'un mètre vingt environ)

jo
Le jo

  • Le bokken (sabre en bois)

bokken
Le bokken

Les attaques au couteau se pratique essentiellement contre mains nues, alors qu'il existe de nombreuses applications techniques entre les différentes armes.

Il existe différentes formes d'Aïkido.
Chaque école a été développée par des Maîtres d'Aïkido.
Elles correspondent toutes à des évolutions
de la pratique de Maître Moriheï Ueshiba.

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